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Le but de ce guide est de faire un tour d’horizon de tout ce que vous devez savoir avant de choisir votre carrelage, sans vous noyer dans les détails inutiles. Après avoir lu ces quelques pages, vous saurez comment éviter les pièges et démonter les clichés des soi-disant spécialistes.
Chez Donga, nous n’avons aucun avantage à vous vendre un carrelage plutôt qu’un autre. Forts d’un catalogue de plusieurs milliers de produits de marques reconnues, nous voulons simplement vous informer de façon objective et neutre afin que vous fassiez le meilleur choix pour votre projet. Nos conseils sont donc transparents, indépendants, et impartiaux.
Partie 1 - Les différents carrelages 3
Grès cérame émaillé teinté dans la masse 5
1.4 Autres types de carrelages 6
Partie 2 - Fabrication d’un carrelage grès cérame 7
2.1 Matières premières principales 7
2.8 Colisage, palettisation et stockage 11
Partie 3 - Dimensions & caractéristiques des carrelages 12
3.3 Le piège de l’épaisseur 14
Quelles teintes privilégier ? 19
Partie 4 - Origine du carrelage 20
Classement UPEC minimum par usage 22
Vérifier le classement d’un carrelage 22
Le mythe “U4P4 = pleine masse” 23
Norme R – Glissance pieds chaussés 24
Norme ABC – Glissance pieds nus 24
Partie 6 - Carrelage extérieur 24
Antidérapant et taille maximale du carrelage 25
Partie 7 - Plinthes de carrelage 25
Partie 9 - Prix du carrelage 27
Partie 10 - Livraison & délais 28
Le carrelage est en stock chez le revendeur 29
Le carrelage est en stock à l’usine 29
Le produit n’est pas en stock à l’usine 29
Pourquoi les stocks d’usine sont impossible à connaître ? 29
Les carreaux céramiques sont la plupart du temps constitués de deux composants : le biscuit et l’émail. Le biscuit en grès constitue la majeure partie du carreau et assure sa solidité. Cette couche de pâte est plus ou moins poreuse selon sa nature et ne permet pas d’obtenir un motif très travaillé car très uniforme. L’émail de son côté va faire office de décoration grâce à des textures élaborées, mais aussi de protection en réduisant considérablement l’absorption d’eau.
La pâte grès rouge est la moins chère du marché et est ainsi très souvent utilisée pour les faïences ou éventuellement pour des produits que l’on qualifiera de bon marché. Le seul point noir du grès rouge est sa porosité, car de densité très faible. Ils ne conviennent donc pas à une pose extérieure car ils risquent de fissurer en cas de gel. En intérieur, les pâtes rouges peuvent être présents dans toutes les pièces d’une habitation, mais de préférence aux murs.
La porosité et les caractéristiques du grès blanc sont similaires au grès rouge. La pâte blanche est cependant plus chère que la pâte rouge et est souvent mise en oeuvre pour des produits de gamme plus haute. Ce produit est également privilégié pour les faïences.
Les grès cérame sont la plupart du temps émaillés pour des questions de finition, porosité, glissance, résistance aux produits chimiques, à l’usure, etc. On parle alors de grès cérame émaillé. C’est le cas de la plupart des carreaux sur le marché.
Malgré une résistance de plus en plus importante aux chocs, il peut arriver qu’un bout d’émail saute en cas de gros choc, laissant ainsi apparaître la couche de pâte d’une couleur différente à cet endroit. Pour palier à cet inconvénient, deux solutions s’offrent à vous : prévoir quelques carreaux supplémentaires en réserve, ou opter pour un grès cérame teinté dans la masse. La couche de pâte est alors teintée pour se rapprocher le plus possible de la couche d’émail et les chocs seront moins visibles car de couleurs similaires. En revanche, les produits d’entretien vont de toute façon altérer la couleur de la pâte qui n’est plus protégée par l’émail qui a sauté. Parfois, seule une partie du biscuit est teinté.
Le troisième type de grès cérame rencontré sur le marché est un grès cérame pleine masse. On l’appelle ainsi car il n’est pas recouvert d’une couche d’émail. Non émaillé, le biscuit est moins sensible aux impacts car sa surface est la même que sa structure. En revanche les finitions des pleines masses laissent moins de possibilités que les émaillés et si on trouve aujourd’hui des pleine masse lustrés ou polis, ces derniers auront plus ou moins les mêmes défauts qu’un émaillé en termes de rayures.
Nous pouvons aussi évoquer les carreaux ciments. Ceux-ci reviennent à la mode ces derniers temps mais n’offrent plus beaucoup d’avantages par rapport aux grès cérame émaillés puisque ceux-ci offrent des copies de carreaux ciments très réalistes. Les carreaux ciment coûtent plus cher et demandent de l’entretien. Très poreux, ils tâchent très facilement et il faudra leur appliquer régulièrement un saturateur pour limiter le risque.
Et puis, les carrelages en terre cuite et en pierre naturelle peuvent aussi être évoqués mais ne sont pas l’objet de ce guide.
Le conseil DONGA
Les grès cérame émaillés représentent 95% des carreaux de sol vendus sur le marché, et la large gamme offerte permet à tout le monde d’y trouver son bonheur. Ces carreaux sont de très bonne qualité et conviennent très bien à une habitation tant au sol qu’aux murs. Les grès cérame pleine masse, plus chers, sont plus souvent employés pour des surfaces soumises à des passages intensifs comme les supermarchés, et offrent moins de possibilité que les émaillés. Aux murs, choisissez ce qui vous plaît le plus selon votre budget : grès cérame, pâte rouge ou blanche, peu importe, ces carreaux sont très peu soumis à l’usure. |
Argile ou terre : matière plastique et malléable
Quartz : l’armature du biscuit
Feldspath : résistance et liant
Kaolin : adjuvant augmentant la qualité générale et l’intégration de l’émail
Les différents matériaux sont acheminés par camion et stockés à l’usine
Ce mélange est passé dans un broyeur pour obtenir une pâte humide appelée barbotine. Celle-ci est introduite dans une première chambre de séchage, qui la réduit en particules très fines (on parle d’atomisation) qui retombent et sont évacuées dans un moule qui définira le format du carreau.
Dans ce moule, la pâte est pressée par une charge de plusieurs milliers de tonnes ! La résistance de la plaque de pâte est déjà suffisamment solide pour pouvoir la transporter sur rouleaux jusqu’aux différentes étapes de fabrication.
Carrelage en sortie de presse
Les carreaux sont alors brossés et raclés dans le ramasseur de presse qui les envoie ensuite sur des balancelles sur lesquelles ils vont être soumis à deux stades de séchage (un fort courant d'air chaud humide, mélangé à de l'air chaud sec, puis un fort courant d'air sec). Puis un troisième séchage permet d’obtenir la température idéale pour l’émaillage.
Trois techniques d’émaillage sont possibles selon les résultats désirés : l’émaillage à sec, l’émaillage humide ou la sérigraphie. Aucune n’est qualitativement meilleure que les autres et si le graphisme d’un carrelage vous plaît, la technique d’émaillage n’a pas d’importance. Le seul élément qui pourrait avoir son importance est le nombre de tampons d’impression (ou nombre d’images différentes pour un modèle). Mais là encore, plus aucune marque ne s’amuse à faire moins de 6-8 tampons pour des modèles très texturés. Ce serait trop grossier. Le nombre de tampons est en général compris entre 12 et 30 par modèle, sachant que chaque carreau peut avoir quatre orientations différentes à la pose.
Première étape de l’émaillage avec source de chaleur pour sécher le carreau
Les carrelages sont ensuite passés dans des fours de plusieurs centaines de mètres cuisant à plus de 1100˚C et leur procurant leur résistance définitive. Les faïences sont parfois cuites deux fois à 1000˚C pour des questions d’économie. Jamais les carreaux de sol. On parle alors de bi-cuisson au lieu de monocuisson.
Chaque carreau est ensuite testé selon sa résistance, ses dimensions, ses nuances. Si un carreau échoue au test de résistance, il est immédiatement détruit. Si ses dimensions sont légèrement supérieures à la norme requise il est déclassé et vendu au rabais. Bien entendu, nous ne vendons aucun carrelage déclassé. Le contrôle des nuances est souvent réalisé à la main. Si la cuisson varie de quelques degrés ou si le taux d’humidité dans l’air change légèrement, les couleurs sont différentes. Les techniciens essaient donc de se rapprocher au plus près de la série d’origine.
Les carreaux sont alors triés selon les résultats des contrôles, mis en colis par paquet de 1m² environ et palettisé par des robots. La palette est ensuite filmée et mise en stock en attente de votre commande.
Les carrelages ont longtemps mesuré entre 10 et 30 cm. Aujourd’hui, les techniques et surtout la mode font qu’on peut poser des carreaux de plus en plus grands.
Au sol, les petites dimensions 20x20 ou 25x25 sont souvent réservées aux imitations carreaux ciments, tandis que le 60x60 s’est imposé comme le format le plus courant aujourd’hui. Dans les grandes pièces, on peut se permettre de poser des formats 80x80, 90x90, 50x100, 100x100 et parfois même jusqu’à 300 cm ! Les carreleurs savent tous poser des 60x60 et le prix de pose n’est généralement pas plus importants pour ce format. Ils posent d’ailleurs plus rapidement des 60x60 que des 20x20. Pour les très grands formats, la pose est plus difficile et le prix de pose s’en ressent.
En extérieur, le DTU recommande de ne pas poser de carreaux de plus de 2 000 cm², soit des carreaux de 44,72cmx44,72cm et que la longueur divisée par la largeur ne soit pas supérieure à 2. En pratique, beaucoup de carreleurs acceptent de poser jusqu’à 3600 cm², soit 60x60cm, et des formats jusqu’à 20x120cm mais cela n’engage sa responsabilité et votre responsabilité de ne pas respecter ces règles. Méfiez-vous des carreleurs qui acceptent de poser de très grands formats en extérieur.
Aux murs, tous les formats sont possibles et tous les carreaux de sol peuvent s’y coller. Attention cependant à la solidité de votre mur : si vous avez un doute, demandez à votre carreleur avant de poser.
Un carrelage non rectifié est un carrelage dont les bords n’ont pas été recoupés. Ses dimensions sont précises au mm. Ses bords sont droits mais retombent un peu en biais. Il est recommandé de faire des joints de 5 à 6 mm de large.
Un carrelage rectifié est un carrelage dont les bords ont été recoupés au dixième de mm. Il permet de faire des joints plus fins de 2 à 3 mm. Il est légèrement plus cher que le même carrelage non rectifié, entre 3 et 10€/m² selon les marques.
Carrelage effet béton en version rectifiée (dessus) et non rectifié (dessous)
Carrelage non rectifié après collage et jointement
Carrelage rectifié après collage et jointement
La qualité du carrelage est exactement la même avec des bords rectifiés ou non ! C’est le même. Certaines marques ne font pas de rectification, d’autres ne vendent que ça, et beaucoup vendent les deux. Votre choix doit donc juste se porter sur l’esthétisme des joints, et votre budget.
L’épaisseur d’un carrelage n’est pas toujours corrélée à sa solidité. Un carrelage de 8 mm pressé à 4000 tonnes par m² sera de meilleure qualité qu'un carrelage de 12 mm d'épaisseur pressé à 2000 tonnes par m².
Évidemment, la composition du biscuit rentre aussi en compte. Et comme vous ne pouvez pas savoir quelle est la composition exacte du biscuit et à combien a été pressé votre carrelage, vous pouvez au moins vérifier que son poids au m² est conforme. Pour un grès cérame on tourne aux environs des 20kg/m², et pour des faïences en grès à 16kg/m². Environ. Ce qui vous permet aussi d’estimer le poids de votre commande : 100m² x 20 kg = 2 tonnes.
Grâce à cette rubrique, vous saurez notamment ce que signifient les différentes appellations de surfaces, mais aussi connaître approximativement la texture d’un carrelage sans l’avoir entre les mains. Nous distinguerons 6 grands types de surfaces : poli, lappato, classique, antidérapante R9, antidérapante R10, antidérapante R11 et plus.
Son aspect est brillant et sa texture s’apparente au toucher du marbre. C’est une surface un peu glissante mais surtout où l’on voit plus les traces quand elle est exposée à la lumière du jour.
Carrelage en version polie et en version classique
Sa surface comprend quelques aspérités que le polissage a laissé apparaître. Ainsi, on distingue des zones brillantes polies et quelques zones (de quelques mm maximum) plus profondes encore mates. Un peu moins glissant que la version polie et moins marquantes.
Carrelage en version lappato et en version classique
Le carrelage que vous voyez quasiment partout. Sa surface est lisse ou légèrement texturée mais ne présente pas particulièrement de risque de chutes si elle n’est pas mouillée. Sa texture s’apparente à un bois vernis, un parquet.
Un peu plus accrocheuse que la précédente, sa surface s’apparente à un bois bien poncé mais non verni.
Encore plus antidérapante que la précédente, sa surface s’apparente à un bois raboté plus ou moins finement. Convient pour les terrasses et éventuellement dans une salle de bain (mais encore une fois, attention à l’entretien plus difficile)
Leurs surfaces s’apparentent à un bois mal raboté, voire brute. Nous ne recommandons cette surface qu’en extérieur et un lavage au balais brosse ou karsher. Idéal pour les tours de piscine.
Ces surfaces ne sont destinées qu’à des usages très spécifiques, professionnelles. Ces carreaux présentent souvent des reliefs importants.
Cette rubrique vous permet non seulement de comprendre les variations de teintes entre l’échantillon, le catalogue, la photo internet, les différents environnements, et les carreaux finaux, mais aussi de connaître les coloris à privilégier selon l’usage que vous voulez en faire.
Si vous regardez un carreau le matin, le midi, à l’ombre, au coucher du soleil, la nuit avec un premier éclairage, la nuit avec un deuxième éclairage, dehors à la lumière du soleil, verticalement, horizontalement, dans une pièce moins lumineuse, dans une pièce aux murs blancs, un jour de pluie, un jour très ensoleillé, l’hiver, etc., les teintes vont changer à chaque fois, les textures vont être plus ou moins marquées, la surface plus ou moins brillante.
Imaginez maintenant que vous comparez votre commande avec l’échantillon que vous aviez, et vous aurez encore une teinte légèrement différente à cause des bains d’émaux et des aléas de températures qui varient à chaque production.
Maintenant, considérez qu’il existe plus de 10 tampons différents pour une série. L’échantillon que vous avez vu était peut-être beaucoup plus clair ou beaucoup plus foncé que l’ensemble de la collection.
En résumé, la photo catalogue ou internet a de fortes chances d’être plus fidèle au rendu définitif que le morceau de carrelage que vous tenez en main !
À cause des écarts vus ci-dessus, nous recommandons à nos clients de plus se concentrer sur un choix de teinte globale, en analysant les avantages et les inconvénients associés à chaque coloris. Car que vous choisissiez un carrelage blanc, gris ou noir n’aura pas la même incidence. Il est regrettable de voir beaucoup de monde hésiter des heures entre deux teintes dont la différence est infime et de ne pas prendre en compte l’essentiel : la durée dans le temps et l’entretien.
Teintes | Avantages | Inconvénients | Ménage | Intemporalité |
Blanc, blanc cassé, beige clair | Illumine les pièces peu éclairées | Salissant dans une pièce où il y a du passage | 6/10 | 7/10 |
Gris clair, gris, gris foncé non uni | Indémodable, peu salissant, entretien minimum | Assez classique en version unie | 10/10 | 9/10 |
Beige | Assez tendance. Traverse les âges | Salissant si pièce de passage mais moindre que les très clairs | 8/10 | 8/10 |
Anthracite, noir | Effet de sobriété, luxe | Éviter dans une pièce sombre. Traces de poussière plus visibles. | 4/10 | 7/10 |
Carreaux déco | Original | Effet de mode | 7/10 | 5/10 |
Le choix d’une surface et d’une teinte doit avant tout être en adéquation avec vos envies. Mais il doit aussi tenir compte de l’usage que vous voulez en faire et de votre personnalité. Ainsi, il convient d’être raisonnable dans ses choix et de ne pas poser du carrelage non antidérapant au bord d’une piscine, ou du R13 dans votre chambre. D’un point de vue pratique, il faut aussi être bien conscient qu’un carrelage noir et poli vous donnera du fil à retordre en terme de ménage et de traces, tandis qu’un gris clair classique est très facile d’entretien. Les notes données dans ce tableau sont le fruit de nombreuses années d’expérience et de retours des clients sur les différents produits. |
Ne tombez pas dans le piège de ne vouloir que du carrelage provenant d’Italie. Sans enlever l’expertise et le savoir faire reconnu du carrelage italien en général, on marche aussi bien sur du carrelage italien, espagnol, français, portugais ou allemand tant qu’ils sont de qualité.
Certains carreleurs ne veulent que des carreaux italiens, sans être capables d’expliquer pourquoi ! Il existe aussi des carrelages de faible qualité en Italie.
Prenons l’exemple de deux carrelages normés UPEC, pour avoir un référentiel commun. Le premier carrelage est italien avec la norme U2P2, le deuxième est Espagnol avec la norme U4P4. Si votre carreleur ne jure que par l’Italie, il va vous conseiller de prendre le premier de moins bonne qualité. Ajoutons à ça un carreau portugais qui n’est pas normé mais dont les qualités intrinsèques sont encore meilleures que les deux autres, et votre carreleur “spécialiste” des carreaux italiens va doublement se planter et vous affirmer que le carreau portugais ne vaut rien.
En revanche, nous vous conseillons d’éviter les carrelages venus de pays trop “exotiques”. D’une part vous avez déjà un choix conséquent en Europe avec plusieurs centaines de milliers de références, et d’autre part, les normes de fabrication des producteurs hors UE sont très différentes.
Certaines marques européennes font tout de même produire certaines références en Chine par exemple. Cela ne doit pas vous affoler car la marque applique le même contrôle qualité sur ces carrelages que sur les autres.
Quand vous choisissez un carrelage, ne commencez pas à regarder la provenance. 99% des carrelages vendus en France proviennent d’Italie, d’Espagne, du Portugal, d’Allemagne. Vous avez donc peu de chances de tomber sur un produit à l’origine douteuse. Choisissez d’abord celui qui vous plaît et contrôlez ensuite sa qualité à partir des outils de ce guide. |
À utiliser avec parcimonie
L’UPEC est une norme française (non utilisée à l’étranger) qui classe les revêtements de sol en fonction de leur usure et leur destination. Si le carreau n’est pas classé, cela veut simplement dire que la marque n’a pas payé le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) pour l’obtenir. Ce classement est principalement utilisé en promotion immobilière car il sert de référence aux assurances.
Cette norme sert d’indication sur la qualité du carrelage concerné uniquement, et un carrelage classé UPEC peut tout à fait être de moins bonne qualité qu’un autre carrelage non classé ! Et vice-versa.
Cela concerne l’usage dû à l’encrassement, la rayure, l’abrasion (dépolissage, perte de matière), le tassement, le changement d’aspect et autres processus (cloquage, délaminage, désordres aux joints, …). Indices : U2(résistance la moins élevée), U2s, U3, U3s ou U4 (très résistant).
Indique la résistance du carreau à la chute d’objets, à la présence de meubles ou d’objets lourds. Indices : P2(activité peu intense), P2s, P3, P3s, P4, P4+, P4S(résistance la plus élevée).
P2 : locaux où il n’y a pas d’action prévisible très intense (locaux d’habitation).
P3 : locaux équipés de sièges à roulettes ou locaux où circulent de façon courante des chariots déplacés à la main (sauf transpalettes).
P4 à P4S : locaux où circulent de plus, de façon usuelle, des engins de manutention de charges lourdes ou des engins d’entretien lourds ou qui sont soumis à des chocs sévères.
Par exemple, les carreaux d’une salle de bain seront soumis à un contact important avec l’eau et vont avoir besoin d’un indice E3. L’indice E va de 1 à 3.
Défini la résistance du carreau aux agents chimiques et aux produits qui peuvent être tâchants ou user le carreau plus vite. L’indice C va de 0 à 2.
Vous n’êtes pas obligé de choisir un carrelage UPEC. Vous marchez d’ailleurs plutôt rarement sur de l’UPEC. Mais si le carrelage que vous avez choisi est classé, vous pouvez vérifier que son classement est en adéquation avec l’usage prévu par le CSTB :
Destination | Classement minimum |
Séjour | U2S P2 E1 C0 |
Chambre | U2 P2 E1 C0 |
Cuisine | U3 P2 E2 C2 |
Salle de bain | U2 P2 E3 C1 |
Extérieur | U3 P3 E3 C2 |
Les acheteurs sont souvent persuadés à tort qu’un carrelage a telle ou telle norme parce qu’un vendeur leur a affirmé. Avec l’exemple suivant, vous allez pouvoir contrer n‘importe quel commercial en 30 secondes sur votre téléphone portable.
Pour vérifier la norme du carrelage SALONI (marque) INTERIOR (référence) 45x45 :
Tapez “SALONI UPEC” dans Google.
Ouvrez le lien du CSTB :
http://webapp.cstb.fr/upec-ceramique/index.php?view=TitulaireListeProduits&sid=80
Cherchez la référence “INTERIOR” dans la liste.
Vous voyez que le carrelage de cette série en 30x60cm (295x591mm) et en 45x45 est U4P3, et U4P4 en 60x60 (597x597mm).
Si la référence n’existe pas, c’est qu’elle n’est pas classée UPEC ! Vous pouvez vérifier que sur notre site, les bons classements sont indiqués en toute transparence.
Régulièrement, des clients (même des carreleurs !) veulent acheter du carrelage normé U4P4 pour avoir du pleine masse. Seulement, des tas de carreaux classés U4P4 ne sont pas pleine masse. Et des tas de pleine masse ne sont pas U4P4, voire même non classés.
D’ailleurs, la grosse tendance est de vouloir absolument le carrelage le plus résistant possible pour n’importe quel usage. Bien sûr, il est tout à fait possible de poser un carrelage U4P4S dans une chambre si on préfère ce carrelage esthétiquement parlant. Il ne sera d’ailleurs pas obligatoirement trop cher selon les fabricants. Mais ça ne sert à rien de surpayer son carrelage si on n’en a pas besoin. C’est comme si on achetait les crampons de Ronaldo pour aller faire un foot entre copains.
Autre moyen de vérifier la résistance à l’usure de votre carrelage, vous pouvez vous fier au PEI si le fabricant le fourni. Pour vous donner un ordre d’idée, l’équivalence de la norme PEI avec la norme UPEC (seul le U est concerné) est la suivante :
Norme PEI | Équivalence UPEC | Usage |
PEI V | U3S | Passage intense |
PEI IV | U3 | Passage important |
PEI III | U2S | Passage fréquent |
PEI II | U2 | Passage modéré |
PEI I | N/A | Passage limité |
Lorsqu’il s’agit de choisir ses carreaux pour un lieu où il risque d’y avoir de l’eau, il convient de faire attention aux normes R et ABC, respectivement pour la résistance à la glissance pieds chaussés et pieds nus.
Dans les salles de bain, beaucoup choisissent de ne pas mettre de carrelage antidérapant pour faciliter l’entretien (les serpillières accrochent plus). À vous d’estimer les risques par rapport aux utilisateurs (enfants, adultes, personnes âgés, handicapés, etc.)
R9 : adhérence normale – Pour des terrasses abritées. Testé pour les inclinaisons allant de 3 à 10°
R10 : bonne adhérence – Pour toutes les terrasses. Testé pour les inclinaisons allant de 10 à 19°
R 11 : très bonne adhérence – Pour bords de piscines et climats humides. Testé pour les inclinaisons allant de 19 à 27°
R12 et R13 : excellente adhérence – Pour bords de piscine. Testé pour les inclinaisons de plus de 35°
A : adhérence moyenne – Hall de piscine. Inclinaison supérieure ou égale à 12°
B : adhérence élevée – Bords de piscine. Inclinaison supérieure ou égale à 18°
C : forte adhérence – Bords de piscine inclinés et marches sous l’eau. Inclinaison supérieure ou égale à 24°
Si les promoteurs posent encore parfois du carrelage pâte rouge dans les immeubles, en extérieur, plus de discussion possible : seul le grès cérame est possible car son biscuit antigélif évite que le carrelage n’explose l’hiver.
Plusieurs options de grès cérame s’offrent alors à vous. Soit vous collez traditionnellement des carrelages classiques, soit vous optez pour des dalles céramiques de 20mm d’épaisseur que vous collerez ou poserez sur plots.
Méfiez-vous des contrefaçons et des pierres reconstituées en dalles. Moins résistantes, leur couche d’usure n’est souvent pas émaillée et ne résiste pas aux lavages et aux intempéries comme le fera une couche d’émail sur de la céramique.
Enfin, pensez à ne poser que des carreaux antidérapants (norme R) dont les caractéristiques ont été développées ci-dessus. Aussi, plus le carreau est petit, plus la surface est antidérapante à cause des joints plus présents.
Mais surtout, il n’est pas recommandé de poser des carrelages trop grands en extérieur, car ceux-ci sont moins résistants aux mouvements du sol (moins de joints pour amortir les mouvements) et risquent de fissurer plus facilement. Le DTU préconise de ne pas poser de carreaux de plus de 1600cm2, ce qui représente un carreau de 40x40 ou de 55x30. Dans les faits, certains carreleurs acceptent de poser jusqu’à des formats 60x60 et on retrouve très souvent des carreaux 30x60, voire 20x120 à l’extérieur.
Sachez que le carreleur qui accepte de poser vos carreaux accepte aussi implicitement devant la loi, la surface de pose et le carrelage, et s’en porte garant. Prenez tout de même garde à ce que votre chape soit suffisamment sèche pour accueillir les carreaux. Mieux vaut perdre quelques semaines plutôt qu’un litige et une terrasse fissurée, même si le carreleur est responsable.
La plinthe en carreaux est avant tout esthétique en offrant une continuité de teinte et de forme idéale pour finir vos bas de murs. Elle permet de cacher des raccords, des espaces, et protège le mur contre les coups, l’humidité et les produits d’entretien. Elles empêchent également que les meubles soient collés aux murs laissant ainsi l’humidité se dégager.
Les plinthes sont des carreaux recoupés. Différentes tailles et modèles de plinthes sont disponibles. En général, les plinthes mesurent entre 7.5 cm et 10 cm de hauteur, et leur longueur est égale à la taille des carreaux que vous commandez (sauf parfois pour les formats à partir 80x80 ou 90x90 où les plinthes peuvent faire 60cm).
En terme de finition, les plinthes les plus courantes sont :
À bord droit - ce sont les carreleurs qui recoupent dans un carreau directement sur le chantier. Nous ne vendons pas ce type de plinthes. Procédé utilisé pour dépanner.
À bord biseauté - le fabricant coupe des bandes dans un carreau et ré-usine le bord pour obtenir un bord biseauté où le biscuit va apparaître. C’est le procédé le plus courant et le plus vendu.
À bord biseauté ré-émaillé - même procédé que le précédent mais le bord biseauté est ré-émaillé pour ne pas voir la couleur du biscuit. Plus cher et moins utilisé.
Plinthes de carrelage parquet à bord biseauté
Rien de pire que de constater qu’il manque 2m² de carrelage pour finir votre chantier parce que vous avez mal estimé vos marges ! Il faut alors en recommander à un prix beaucoup moins intéressant que la précédente commande (puisqu’il y en a beaucoup moins), et reprogrammer le carreleur. Vous perdez du temps, de l’argent, de l’énergie et votre bonne humeur.
Pour calculer vos marges, calculez d’abord la surface exacte, puis ajouter à cela entre 5 à 12% de carrelage supplémentaire.
Pourcentages de marge à prévoir selon les cas Pièce bien carrée sans recoins ou décrochés 5% Pièces avec beaucoup de décrochés, et/ou pose diagonale 10%. Plinthes 10% Ces chiffres sont purement indicatifs et chaque cas est particulier. Le mieux est de faire appel à un professionnel pour estimer les marges. En règle générale, quand les carreleurs ont un doute, ils prennent 10% de marge pour le carrelage et 10% de marge pour les plinthes. |
Il existe des carrelages de tous types, de tous les formats, et à tous les prix. Un 60x60 sera vendu 10€/m² par un fabricant et 40€/m² par un autre, parce que les techniques ne sont pas les mêmes, parce que les émaux sont de meilleure qualité, etc.
Sachez que le prix moyen de vente du carrelage du fabricant aux négoces est de 10€ HT/m2 en moyenne, avec des fluctuations entre 5 et 30€/m2... À cela, il faut ajouter le coût du transport en semi-remorque jusqu’en France. Cela coûte environ 100€/tonne avec un forfait minimum de départ de 200€. Si vous prenez 15 ou 100 m², le coût du transport en semi-remorque au m² n’est plus du tout le même. Sans compter le coût du camion hayon pour votre livraison définitive. En gros, un carrelage vendu moins de 10-15€/m2 pour des petites quantités est possiblement de mauvaise qualité.
Il paraît normal de payer un produit moins cher si on en prend de plus grosses quantités. Malheureusement, certains commerçants oublient ce principe de base et vous devez encore négocier pour avoir un meilleur tarif sur votre carrelage.
Chez Donga, pour faciliter la vie à tout le monde, nous avons décidé d’appliquer une formule fixe à chaque carrelage avec un prix dégressif par quantité. Ainsi, sans avoir à négocier, vous bénéficiez déjà des meilleurs prix calculés en fonction des quantités. Plus vous commandez, moins vous payez votre m² de carrelage !
La livraison du carrelage est toujours une étape compliquée lorsqu’on n’a pas l’habitude. Puis-je venir le chercher dans ma voiture? Est-ce qu’une remorque suffit? Dois-je payer un transporteur? Toutes ces questions nous sont posées à chaque commande, et à chaque fois nos clients sont étonnés par le volume et le poids de leur carrelage.
Par exemple, 50m2 de carrelage pèsent une tonne. C’est comme si vous entassiez soudain 15 personnes dans votre voiture.
Alors, pour simplifier ces histoires des transports, nous vous offrons la livraison en camion hayon à votre domicile ! C’est gratuit, quelle que soit la quantité. Le prix que vous voyez affiché sur le site est définitif, et sans frais additionnels en cours de commande.
Aujourd’hui les collections de carrelages se renouvellent en grosse quantité tous les ans et les modes qui duraient plusieurs dizaines d’années autrefois varient désormais plusieurs fois par an. Pour ces raisons, les négoces de carrelages ne font que très peu de stock. Mais alors, comment prévoir vos délais de livraison et que privilégier?
Nul besoin de préciser que vous pouvez l’avoir tout de suite. Vous achetez surement une fin de série et il sera impossible de vous réapprovisionner 15 jours plus tard. Cela arrive souvent dans les grandes surfaces de bricolage. Embêtant quand il manque 2m2 en fin de chantier.
Sans compter que le revendeur tentera à tout prix de vous vendre un carrelage qu’il a déjà en stock pour s’en débarrasser, sans tenir compte de vos besoins réels.
Il faudra compter environ 2-3 semaines le temps de préparation de la commande et de l’expédition jusqu’à chez vous. Comptez 4 semaines de délais pour être large.
Le fournisseur nous indique lors de la commande dans quels délais il compte reproduire la référence souhaitée. Il faut en règle générale compter 6 semaines pour être livré. Cette situation reste exceptionnelle car les usines stockent des très nombreuses références.
Parce que les usines de carrelage gèrent des milliers de commandes par jour, et qu’entre le moment où nous demandons à l’usine et le moment où vous validez votre commande, il s’écoule souvent de longues minutes pendant lesquels les stocks se font et se défont à grande vitesse.
Aucun carrelage ne peut être réservé sans que l’usine ne soit payée et certains promoteurs commandent plusieurs milliers de m2 d’un coup !
Pour cette raison, nous donnons des estimations raisonnables et les délais exacts ne peuvent donc être réellement connus qu’une fois la commande validée à l’usine. Nous vous laissons la possibilité d’annuler votre commande immédiatement sans frais si les délais fournis ne vous conviennent pas.
Une partie du stock d’une usine
Finalement, que doit-on garder de toutes ces informations ?
Aux murs : grès cérame, pâte rouge, ou pâte blanche.
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